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« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le déchire pas »

Written By Unknown on mardi 1 juillet 2014 | 11:45

Matthieu 5, 31 – 32   et Colossiens 3, 12 – 19


J’aimerais commencer aujourd’hui par une illustration. Je prends une feuille de papier, je la déchire en deux, et  j’essaie, maintenant, de recoller ensemble les deux morceaux. Hélas, il est impossible de remettre  la feuille dans son état initial. Mieux aurait valu n’avoir jamais déchiré la feuille. Or, voici ce que Jésus enseigne ici à ses disciples au sujet du mariage : Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le déchire pas.

Commençons par un petit rappel du contexte : Jésus est avec ses disciples, sur une colline, un peu au nord du village de Capharnaüm, sur la côte nord du Lac de Galilée. Il veut expliquer comment sa grâce, et le cœur nouveau qu’il crée en nous, changent notre relation quotidienne avec Dieu, avec nos frères et sœurs dans l’Église et avec autrui dans la société. Ici, il aborde la réalité déchirante et douloureuse du divorce. Comme cette réalité est déchirante, je désire avancer en  douceur. De plus, je ne vais pas essayer de soulever tout ce que dit la Bible au sujet du divorce.

D’abord, au verset 31, Jésus cite une phrase venant de Deutéronome 24, au verset 1 : Il a été dit aussi : « Celui qui renvoie sa femme doit lui donner une lettre de divorce.» Or, selon ce passage, dans la version hébraïque,  on pouvait divorcer seulement pour cause d’infidélité sexuelle. Toutefois, dans la société juive du 1er siècle, les leaders religieux, surtout les Pharisiens, avaient «élargi» la loi pour permettre de divorcer pour d’autres raisons, y compris pour celle que l’épouse ne plaisait plus à son mari.

Or, Jésus veut souligner non seulement que ce changement est  contraire à ce que Dieu veut, mais qu’il est signe d’un cœur sec envers autrui et envers Dieu. Il s’agit d’une attitude où l’on se voit en bonne relation avec Dieu  en considérant que nos aménagements à  sa loi  sont  empreints de piété religieuse. Mais sous couvert de la piété, notre cœur est vraiment dur.

En réalité,  on ne veut plus vivre avec notre épouse.
En réalité, sous couvert de  piété, on critique notre épouse, on refuse de lui  pardonner et on finit par « déchirer » le mariage.
Et on se justifie en disant « J’ai le droit de le faire. Je n’agis pas mal. Je pourrais me remarier. La loi de Dieu le permet. »

Or, devant cette attitude, Jésus bouleverse le confort de nos idées! Il revient à la loi originelle, tout en expliquant sa portée profonde. Voici ce qu’il en dit au verset 32 : «Eh bien, moi je vous déclare : tout homme qui renvoie sa femme, alors qu’elle n’a pas été infidèle, lui fait commettre un adultère si elle se remarie ; et celui qui épouse une femme renvoyée par un autre commet aussi un adultère. »
C’est un choc : En fait, Jésus dit que celui qui «réinterprète» la volonté de Dieu pour justifier ce que veut son cœur, nourrit un cœur dur envers son épouse et envers Dieu. Le résultat ?

Aux yeux de Dieu, il est doublement coupable. D’une part, il rejette son épouse et la pousse vers un nouveau mariage que ni elle ni Dieu ne veulent. Bref, il la pousse à l’adultère. Jésus dit aussi que  si on se marie avec une dame ainsi rejetée par son premier mari, on est soi-même adultère.

Dans notre société montréalaise, ces affirmations de Jésus sont très difficiles à comprendre, car nous n’avons pas l’habitude de voir le mariage comme une union initiée par Dieu lui-même.


Pour nous, les relations personnelles, y compris le mariage, sont plutôt des engagements individuels et volontaires. Ainsi, nous pensons pouvoir être libres de changer la définition du mariage et de mettre fin au mariage s’il ne nous convient plus…  bien que nous ressentions de profondes déchirures. Jésus, par contre, dit ceci : ce que Dieu a uni, que l’homme ne le déchire pas.
Mais pourquoi, au fond, Jésus parle-t-il ainsi à ses disciples ?

Pour deux raisons. Parce que premièrement, et c’est un avertissement :  nous pourrions nourrir un cœur dur et  avoir une attitude semblable à celle des Pharisiens : tout en étant chrétiens, nous pourrions - tout en présentant une apparence extérieure de «piété» et de «bonne relation à Dieu» - traiter notre épouse ou notre mari  avec dureté et  mépris,  Deuxièmement – et la deuxième raison est beaucoup  plus positive - parce qu’il veut souligner que  sa grâce et son pardon nous donnent des outils puissants pour changer notre attitude envers notre conjoint et envers Dieu. Jésus désire que, motivés tous les jours par la bonté et la patience de Jésus envers nous,  nous nous efforcions et nous nous encouragions à bien vivre notre mariage. Mais comment ?

La réponse à cette question nous ramène à notre 2e lecture :  versets 12 à 19 de Colossiens 3 :


«12 Vous faites partie du peuple de Dieu ; Dieu vous a choisis et il vous aime. C’est pourquoi vous devez vous revêtir d’affectueuse bonté, de bienveillance, d’humilité, de douceur et de patience.

13 Supportez-vous les uns les autres ; et si l’un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement, tout comme le Seigneur vous a pardonné.
14 Et par-dessus tout, mettez l’amour, ce lien qui vous permettra d’être parfaitement unis.
15 Que la paix du Christ règne dans vos cœurs ; c’est en effet à cette paix que Dieu vous a appelés, en tant que membres d’un seul corps. Soyez reconnaissants.
16 Que la parole du Christ, avec toute sa richesse, habite en vous. Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec une pleine sagesse. Chantez à Dieu, de tout votre cœur et avec reconnaissance, des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés par l’Esprit.

17 Tout ce que vous faites, en paroles ou en actions, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en remerciant par lui Dieu le Père.

18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient de le faire devant le Seigneur.
19 Maris, aimez vos femmes et ne leur montrez point de mauvaise humeur.»
Lorsque vous considérez ce texte, vous voyez qu’il se divise en deux. Les versets 12 à 17 parlent de l’attitude de cœur que Dieu nous appelle à nourrir et à pratiquer entre nous dans l’Église.
Ensuite, les versets 18 et 19 s’appliquent plus particulièrement au mariage, afin que ce que Dieu a uni, l’homme de le déchire pas. Je vous laisse deux (2) commentaires pour votre réflexion et prière.

(1) D’abord, relisons les versets 13 & 14 : « 13 Supportez-vous les uns les autres ; et si l’un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement, tout comme le Seigneur vous a pardonné.
14 Et par-dessus tout, mettez l’amour, ce lien qui vous permettra d’être parfaitement unis.»
Voici le commentaire : la meilleure thérapie pour votre mariage, c’est de vivre déjà  les difficultés de relation, les malentendus, les contradictions et les frustrations qui font partie de notre vie de communauté en Jésus, de notre vie de famille chrétienne, de notre vie d’Église.

Pourquoi ?

Réponse au verset 13 : au sein de l’Église, vous apprenez à pratiquer le pardon. Le verset 14 indique que dans vos relations avec les autres, vous pratiquez à mettre l’autre avant soi.

Vous êtes avec des gens différents de vous, ayant leurs faiblesses, leurs échecs, leurs péchés et craintes. Mais vous vivez avec des gens pardonnés par la grâce de Jésus, qui ont un cœur nouveau, et qui cherchent à offrir ce pardon aux autres. Or, votre mariage aura toujours aussi  besoin de pardon réciproque. Il est aussi un lieu où  il faut mettre l’autre avant soi. La meilleure façon de renforcer et de renouveler son mariage, c’est en pratiquant le pardon et le service aux autres au sein de l’Église.

(2) Ensuite, relisons les versets 18 & 19 : «18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient de le faire devant le Seigneur. 19 Maris, aimez vos femmes et ne leur montrez point de mauvaise humeur.»

Vous voyez, sans doute, que le mari et l’épouse ne reçoivent pas les mêmes préceptes : chacun a  une attitude précise à nourrir.

Pour vous, mesdames, le défi de votre cœur, c’est honorer et vous soumettre à votre mari comme vous honorez et respectez Jésus lui-même. Cette attitude n’est pas quelque chose que votre mari peut demander ou exiger : il s’agit d’un cadeau que vous lui donnez, joyeusement et librement, en l’offrant à Jésus lui-même.
Pour vous, messieurs, le défi de votre cœur, c’est  vivre avec votre épouse avec douceur et patience, tout comme Jésus nous traite dans son Église. Cette attitude n’est pas quelque chose que votre épouse peut exiger de vous : il s’agit d’un cadeau que vous lui donnez, intentionnellement, par reconnaissance envers votre Seigneur et Sauveur.

Dans notre société, nous n’avons pas vraiment de modèles pour nous aider ou pour nous encourager. Il  est donc très important de nous encourager et de nous supporter les uns les autres en l’Église.

Dans un sens, nous sommes tous des individus dont la vie  déchirée  a été plus que recollée par Jésus… Nous sommes de nouvelles feuilles créées par son amour, sur lesquelles il dessine des vies nouvelles. Encourageons-nous à vivre ainsi, y compris dans notre mariage, afin que ce que Dieu a uni,  l’homme ne le déchire pas.

Dany Bibota
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